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Au Palais de Chaillot, le musée de la Marine
fait le plein depuis sa réouverture

Par VINCENT GROIZELEAU - 15/01/2024 - MER ET MARINE 

Le succès est au rendez-vous pour le nouveau musée national de la Marine à Paris. Rouvert en novembre après six ans de chantier, le site, installé au Palais de Chaillot, a accueilli en un mois et demi autant de visiteurs que pour l’ensemble de 2016, dernière année de pleine activité avant sa fermeture pour travaux.

Le 17 novembre, le site parisien du musée national de la Marine rouvrait ses portes au public après une rénovation complète, débutée en 2017. Au 31 décembre,  76.769 visiteurs étaient venus découvrir son nouvel écrin au Palais de Chaillot, signant un record de fréquentation. Cela représente en effet autant que sur toute l’année 2016, la progression étant encore plus spectaculaire si l’on compare aux mois de novembre et décembre 2016, avec une augmentation d'environ 500%. « C’est fantastique, cela couronne 8 ans de travail de toutes les équipes qui se sont mobilisée sur ce projet, qui constitue la plus importante transformation connue par le musée depuis sa création sous Louis XV il y a 250 ans », se félicite Vincent Campredon, interrogé fin décembre par Mer et Marine alors qu’il s’apprêtait à quitter ses fonctions de directeur du musée national de la Marine après avoir porté depuis 2015 ce projet titanesque.

Un nouveau public multigénérationnel

Chaillot a non seulement retrouvé son public traditionnel, curieux de voir sa métamorphose, mais s’ouvre surtout à de nouvelles populations. « Les gens sont émerveillés et c’est frappant de voir le côté multigénérationnel des visiteurs. Quand on les interroge à la sortie, on constate que les parents sont aussi ravis que les enfants et les grands parents. C’est ce que nous souhaitions, nous avons fait ce nouveau musée pour cela, avec comme objectif d’attirer un public très large, notamment les jeunes et les gens qui ne connaissent pas le monde maritime. Il s’agit, grâce à un musée moderne et innovant, de faire découvrir au plus grand nombre la richesse de ce milieu, de transmettre le goût de la mer et la conscience des enjeux qui la traversent à partir du patrimoine que nous ont légué des générations de marins. C’est sensibiliser à l’importance du fait maritime, à la nécessité de protéger l’environnement marin et faire comprendre que c’est en mer que se joue l’avenir de l’humanité ».

 

« Le passé donne de la profondeur au présent et le présent éclaire l’avenir »

Pour y parvenir, le musée s’est complètement réinventé : ses espaces ont été reconstruits, ses collections réagencées après restauration de nombreuses œuvres, une nouvelle scénographie a été mise en place, de même qu’une cinquantaine de dispositifs didactiques et pédagogiques. « Les visiteurs découvrent les collections à travers de nouveaux parcours qui permettent de parler de la mer au passé, au présent et au futur. C’est fondamental car le passé donne de la profondeur au présent et le présent éclaire l’avenir. De cette manière, on traite des préoccupations des gens, en particulier les jeunes générations qui sont très mobilisées sur l’avenir de la planète. C’est pour cela, je pense, que ce nouveau musée touche et intéresse autant, car nous ne nous contentons pas d’exposer une sublime collection d’œuvres anciennes », estime Vincent Campredon.

Le résultat est il est vrai remarquable, offrant une nouvelle jeunesse et une dimension beaucoup plus contemporaine au musée, qui conserve pourtant la plupart des œuvres exposées auparavant. Ainsi, à côté des tableaux et des somptueuses maquettes et figures de proue d’antan, restaurées avec soin et bien mieux mises en valeur, on peut découvrir l’évolution de l’économie maritime comme celle de la construction navale, depuis la marine à voile jusqu’aux porte-conteneurs géants et porte-avions nucléaire d’aujourd’hui.  On y découvre aussi l’histoire de la conception des voiliers de course, ou encore celle de l’archéologie sous-marine, dont les derniers robots du DRASSM qui permettent aujourd’hui de retrouver puis de numériser des bateaux qui auraient sinon disparu à jamais (comme le cuirassé Danton qui a ainsi pu être reconstitué et qui est présenté). 

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